Étude bibliographique de l’expression du phénotype MDR dans les espèces humaine et canine

Thèse présentée à l’Université Claude-Bernard – Lyon I (Médecine – Pharmacie) et soutenue le 04 octobre 2002 pour obtenir le grade de Docteur Vétérinaire,
par MUSSET Stéphane.
Prix de thèse : Médaille de Bronze

Le phénotype MDR semble souvent impliqué dans la résistance des cellules cancéreuses à la chimiothérapie. Il se caractérise par l’apparition d’une chimiorésistance pléïotropique, c’est à dire par la faculté que possèdent certaines cellules à présenter une résistance croisée à des agents cytotoxiques de structures différentes. Ces agents peuvent posséder différents mécanismes d’action. De nombreux mécanismes d’action sont d’ailleurs à l’origine du phénotype MDR au sens large : les caractéristiques tissulaires, des protéines de transport membranaire, l’altération de la cible moléculaire ou du mécanisme de l’apoptose…

Le phénotype MDR au sens strict — aussi appelé phénotype MDR  » classique  » ou phénotype MDR1 — est caractérisé par l’expression d’une glycoprotéine membranaire de 170 kDa appelée glycoprotéine P. Cette protéine agit comme une pompe transmembranaire créant un efflux actif des agents toxiques hors de la cellule. La distribution de cette protéine dans les tissus sains suggère un rôle physiologique très important de protection et/ou de détoxication de celle-ci. Une surexpression de la gp-P a été retrouvée dans de nombreux types de tumeurs épithéliales mais aussi hématologiques réfractaires aux traitements.

La découverte du phénotype MDR a conduit à l’identification de molécules capables de réverser cette résistance. Ces dernières, sélectionnées sur leur capacité à inhiber la fonction de la gp-P sont nombreuses mais leur toxicité propre en limite le plus souvent l’utilisation clinique.

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